MANGER COMME UN SAUMON, C'EST MIEUX QUE D'EN MANGER

Le carnivore privilégie les petits poissons sauvages. On devrait s'en inspirer pour faire le plein de nutriments.

Nourri dans des fermes piscicoles, le saumon d'élevage est beaucoup moins riche en nutriments que le saumon sauvage. C'est ce que relève une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique «Nature Food». Ses auteurs ont analysé des données provenant de fermes piscicoles norvégiennes qui leur ont permis d'émettre une recommandation.

Des quantités de calcium cinq fois plus élevées

Selon l'étude, sur neuf nutriments analysés, les filets de saumon d'élevage présentent un déficit pour six d'entre eux (calcium, iode, fer, vitamine B12, vitamine A et oméga-3). Cela s'explique par le fait que les poissons d'élevage sont nourris par l'homme et n'ont pas accès aux nutriments qu'ils trouvent à l'état sauvage.

D'où la conclusion des chercheurs qui estiment qu'il serait plus judicieux pour nous, humains, de manger ce que les saumons consomment à l'état sauvage, à savoir les petits poissons sauvages, comme le maquereau, l'anchois et le hareng.

Vu que ces derniers sont extrêmement riches en nutriments, le saumon pêché à l'état sauvage présente, par conséquent, lui aussi une concentration plus importante en nutriments. L'étude montre notamment que la quantité de calcium dans le saumon sauvage est environ cinq fois plus élevée que dans le saumon d'élevage.

La consommation d'anchois sauve des vies humaines

Selon les chercheurs, d'un point de vue nutritionnel et psychologique, la consommation de petits poissons sauvages est donc bien plus bénéfique aux humains que la consommation du saumon d'élevage. «Nous devrions manger une plus grande quantité et une plus grande variété d'espèces de poissons sauvages comme les sardines, les maquereaux et les anchois afin d'obtenir davantage de nutriments essentiels», explique le Dr David Willer, professeur au département de zoologie de l'université de Cambridge et auteur principal de l'étude.

Réduire l'empreinte carbone

Le passage à des poissons plus petits serait également meilleur pour l'environnement, car il permettrait à de plus grandes populations de poissons de croître et de réduire la pollution des systèmes aquatiques. «Les poissons fourrages ont l'empreinte carbone la plus faible de toutes les sources alimentaires animales», expliquent les chercheurs de l'étude dans «BMJ Global Health».

L'étude publiée dans «Nature Food» propose à son tour de transformer un tiers des petits poissons sauvages en poissons de qualité alimentaire pour la consommation humaine directe, plutôt que d'en utiliser une partie comme poissons fourrages pour l'alimentation des saumons d'élevage, moins riche en nutriments. Actuellement, les trois quarts des prises de poissons destinés à l'alimentation humaine sont transformés en farine et en huile de poisson, des produits principalement utilisés pour l'élevage de poissons.

2024-04-19T05:10:18Z dg43tfdfdgfd