LES CLINIQUES DéBORDENT DE DEMANDES DE DIAGNOSTIC POUR LE TDAH

Le nombre de patients souhaitant un diagnostic du trouble a fortement augmenté, ainsi que les ventes de Ritaline et des médicaments génériques.

Les personnes soupçonnant d'avoir un TDAH (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) devront prendre leur mal en patience pour un diagnostic. Les délais d'attente dans de nombreuses cliniques suisses s'allongent sur des mois, parfois à plus d'un an. Ceci dû à une augmentation prononcée du nombre de demandes pour le diagnostic d'un éventuel trouble et du manque de médecins spécialisés dans le domaine.

La situation des services psychiatriques d'Argovie, où le nombre de demandes dans le secteur infantile a plus que doublé en sept ans, illustre bien cette tendance. À Zurich, une solution de transition sous la forme de groupes de discussion en ligne pour les jeunes est proposée depuis janvier, dans l'espoir d'alléger les services hospitaliers cantonaux.

Moins stigmatisés

Alors que les demandes concernant le TDAH ne font que grimper, le nombre de médicaments contre le trouble vendus en Suisse en dit également long: environ 60'000 personnes en ont reçu en 2019. Ce chiffre s'est monté à 92'000 pour l'année dernière.

Moins stigmatisés que par le passé, ces troubles mentaux sont devenus «attractifs» pour certains. «Il est important de ne pas utiliser la maladie mentale comme une excuse, mais aussi de ne pas la stigmatiser», explique Stephan Kupferschmid, médecin-chef de la clinique privée de Meiringen (BE). Une réalité qui complique la tâche des médecins qui peinent à poser un diagnostic. Selon les scientifiques, environ 3% des adultes souffrent du trouble en Suisse.

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