BERNE VEUT LIMITER LA LOCATION DES APPAREILS RESPIRATOIRES

Souvent louées et rarement vendues, les CPAP coûtent cher aux caisses maladie. Le Conseil fédéral envisage des solutions.

«Dès que possible, vous devriez baisser votre franchise à 300 francs, car ces prochaines années, peut-être même le reste de votre vie, vous allez systématiquement la dépasser». Tel est le conseil récemment donné par un pneumologue à un patient, le jour où il lui a prescrit l'utilisation d’une ventilation en pression positive continue (CPAP) pour combattre ses apnées du sommeil. Véritable panacée pour les personnes souffrant de cette maladie (lire encadré), la CPAP n’est toutefois que rarement vendue aux patients. Elles sont presque toujours louées, ce qui, sur la durée, coûte cher aux caisses maladie.

Dans un récent article, le «Tages Anzeiger» estimait que la location s’élève aujourd’hui à environ 1,5 franc par jour, alors que, pour un prix d'achat de 1228 francs, la machine pourrait être amortie après seulement 2,2 ans. Et, en tenant compte qu’à l’échelle du pays quelque 150’000 personnes dorment chaque nuit avec une CPAP, leur location brasse des dizaines de millions de francs par an. Le business serait ainsi juteux pour les ligues pulmonaires cantonales, la location de ces appareils représentant environ 80% de leurs recettes.

Plus économique à long terme

La polémique ayant fait couler pas mal d’encre au début d’année, la question de la location est remontée jusqu’au Conseil fédéral. Ce dernier a répondu mercredi que des solutions étaient envisagées, par exemple la limitation de la durée de la location. «Si l’essai thérapeutique avec un appareil en location est un succès, l’achat d’un appareil devient la solution la plus économique pour un traitement à long terme», considère Berne. Dans un deuxième temps, il s’agira d’apporter des modifications à la liste des moyens et appareils (LiMA) de l’ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins.

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