VICTORINOX FABRIQUERA DES COUTEAUX SUISSES... SANS LAME

Le fabricant des traditionnels couteaux suisses se voit obligé d'adapter son offre, à cause d'une réglementation toujours plus stricte.

Ils sont composés généralement d'une lame, d'un décapsuleur et d'un tire-bouchon. D'autres ont un ouvre-boîte, un tournevis, des ciseaux ou même une pince. Et ceux qui n'ont pas de lame sont plutôt rares. Victorinox vendait déjà ce genre de couteaux suisses, notamment pour les voyageurs en avion. Désormais, l'entreprise envisage d'en fabriquer d'autres, à une plus grande échelle. La raison? Une réglementation toujours plus stricte, notamment due à l'augmentation du nombre de cas de violences dans le monde liés à l'utilisation d'un couteau.

«En Angleterre et dans certains pays asiatiques, vous n'êtes parfois autorisé à porter un couteau seulement si vous en avez besoin pour faire votre travail», déclare Carl Elsener, PDG de Victorinox, auprès du Blick alémanique. Selon lui, la lame du traditionnel couteau suisse «donne l'image d'une arme sur certains marchés». C'est pourquoi il souhaite mieux s'adapter à la demande. L'entreprise pense déjà à un modèle destiné aux cyclistes: «Les cyclistes ont probablement besoin d'outils spéciaux, mais pas nécessairement d'une lame.»

«Ne pas dépendre d'un seul secteur d'activité»

L'impact des événements mondiaux sur la marche des affaires de Victorinox n'est pas une première: «Le 11 septembre nous a douloureusement montré que nous ne pouvons pas dépendre d'un seul secteur d'activité.» En effet, au lendemain des attentats, les ventes des traditionnels couteaux de poche suisses avaient chuté de 30%. Raison pour laquelle l'entreprise a souhaité renforcer ses autres secteurs d'activité, notamment dans les montres et les couteaux de cuisine professionnels.

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