LE COMBAT D'UNE LUCERNOISE CONTRE LE CANCER: «JE SUIS TROP JEUNE POUR MOURIR»

Un examen de routine a bouleversé la vie d'une jeune femme lucernoise. La terrible annonce? Un diagnostic choc qui n'est autre qu'un cancer des ganglions lymphatiques. Entre rechute et regain d'espoir, Anna Baptista se bat pour vivre.

Il ne devait s'agir que d'un examen de routine chez le gynécologue. Mais pour Anna Baptista, qui vit à Reussbühl dans le canton de Lucerne, la visite d'il y a deux ans s'est soldée par une terrible annonce. «L'échographie montrait de nombreuses petites taches noires. J'avais plusieurs tumeurs dans l'abdomen», explique cette aide-soignante de profession. Le diagnostic? Un cancer des ganglions lymphatiques. 

Des milliers de pensées se sont bousculées dans sa tête. «Pourquoi moi en particulier? Qu'est-ce que j'ai fait de mal? Je suis pourtant trop jeune pour mourir maintenant.» Une période difficile commence pour la jeune femme. Nombreux séjours à l'hôpital, douleurs, transfusions sanguines... Elle perd ses cheveux, trouve à peine la force de se lever. «J'ai habité chez mes parents pendant cette période. C'était vraiment terrible.»

«J'étais pleine de joie de vivre»

Ses sacrifices ont fini par payer: la chimiothérapie a fonctionné. En juillet 2023, les médecins ont déclaré ne plus avoir trouvé de cellules cancéreuses. «Un sentiment indescriptible. J'étais tout simplement heureuse et reconnaissante.» Tous les trois mois, on vérifiait si le cancer revenait. Au début, tout semblait aller bien. «J'étais pleine d'énergie et de joie de vivre. Je voulais enfin réaliser mon rêve et travailler comme manager dans l'industrie musicale.»

Mais au bout de six mois seulement, la mauvaise nouvelle est tombée: le cancer était de retour. Et il semblait encore plus fort qu'avant. «J'avais aussi, cette fois-ci, une tumeur dans les poumons.»

Son corps est remis à zéro

Une thérapie par cellules souches devrait venir à bout des cellules cancéreuses. «C'est comme si mon corps était remis à zéro et que tout était détruit, puis reconstruit à l'aide des cellules souches. C'est la seule façon pour moi de survivre à la chimiothérapie à haute dose.»

Les chances de succès sont élevées, dépassant les 80% selon les médecins d'Anna Baptista. «C'est une bonne chose que je sois encore relativement jeune.» Le 30 avril, la transplantation de cellules souches commencera. «Ce sera à nouveau une période difficile, mais je n'abandonnerai pas.»

«Je suis très émue»

Ces deux dernières années ne l'ont pas seulement affectée physiquement, mais aussi financièrement. «La caisse maladie ne prend pas en charge un certain médicament et je dois assumer une partie des frais de traitement, car ma franchise est élevée et n'a malheureusement pas pu être abaissée.» Elle reçoit des indemnités journalières, mais pas beaucoup. «Cela suffit tout juste à payer mon loyer et une ou deux factures. Il ne me reste pratiquement rien à la fin du mois.»

Un ami à elle a eu l'idée de lancer une collecte de fonds. «Il m'en a parlé. Je n'étais pas pour, mais je me suis dit que j'allais essayer.» Jusqu'à présent, plus de 11'000 francs ont déjà été récoltés. «La résonance m'a totalement submergée. Je n'aurais jamais pensé qu'autant d'argent serait récolté.»

L'objectif est de 50'000 francs. «Il fallait entrer un objectif et je l'ai indiqué, sans vraiment m'attendre à ce qu'une telle somme soit récoltée. Je suis déjà très touchée par les nombreux dons.» Le soutien de sa famille, de ses amis et des donateurs lui donne la force de continuer son combat contre le cancer.

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