L'ART DU FEUTRE DE LAINE SE PERD AU MAROC

Le métier semble ne pas attirer la couche juvénile. Faute d'héritiers, sa pérennisation est loin d'être acquise.

Avec des racines qui remontent à plusieurs siècles, le métier du feutre de laine un artisanat traditionnel qui incarne l'ancien patrimoine culturel du Maroc.

Mohammed Belkhou, travaille le feutre de laine depuis 45 ans. Mais son métier est menacé d’extinction.. Et pour cause, il semble ne pas intéresser la nouvelle génération. Mais pas que, les matières premières de haute qualité se raréfient.

'' Lorsque nous allons au marché, nous ne trouvons pas de laine en grande quantité. Cela est dû au fait que les vendeurs de laine ont aussi disparu, faute de demande, et c'est ce dont nous souffrons aussi, en plus du fait que la plupart des artisans sont morts et que les jeunes ne s'y intéressent pas parce que c'est fatigant.'', raconte l'artisan.

Face à ces difficultés, des efforts sont déployés pour préserver l'artisanat du feutre de laine pour les générations futures. Le ministère marocain du tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire a adopté un programme de formation destiné aux jeunes.

'' Nous avons fait venir un artisan et nous avons documenté le processus de production du début jusqu'au produit final. Nous avons également organisé des programmes de formation, selon de nouvelles normes. Ensuite, nous avons essayé d'impliquer différents acteurs des secteurs public et privé afin de développer ces métiers et de leur trouver une nouvelle fonction.'', explique Hicham Berdouzi, Directeur régional du secteur de l'artisanat, Ministère du tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire.

Alors que la clientèle se fait rare, les artisans tentent d’innover. Ils puisent dans leur ingéniosité pour proposer de nouveaux articles. Le prix des articles en feutre de laine varie entre 5 et 649 USD.

'' La demande ayant diminué, nous avons pensé à la développer. Nous fabriquons maintenant des sacs, des chapeaux, des colliers et des bracelets, et c'est ce que les touristes préfèrent'', regrette Mohammed Belkhou, artisan en feutre de laine :

Pourtant le travaille fascine les touristes à l'image de Jane. ''C'est la première fois que je viens et je n'ai jamais vu un tel artisanat. Ils fabriquent des chapeaux, des sacs et des tas de choses différentes. C'est vraiment inhabituel et c'est un très bon artisanat, qui prend beaucoup de temps.’’ , explique la britannique.

Le ministère espère protéger l'artisanat du feutre, non seulement pour préserver le patrimoine culturel, mais aussi pour soutenir l'économie locale.

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